L’Encens Myrrhe, l’incarnation du sacré sur Terre

La Myrrhe est une gomme-résine principalement utilisée en encens et sous forme de remède médicinal. Cet encens multi millénaire fut utilisé pour les cérémonies d’embaumement et pour de grands rites sacrés. Nous commencerons par détailler l’origine de la Myrrhe, puis ce qu’elle a apporté dans l’histoire et enfin ses vertus de nos jours.

Fiche technique de l’encens Myrrhe

Provenance	Corne de l’Afrique, Somalie, Yémen
Planètes	Lune, Saturne
Éléments	Eau
Composition	Résine séchée produite à partir d’une variété d’arbustes Commiphora de la famille des Burséracées
Senteur	Parfum ambré, balsamique, amer
Propriétés physiques	Antibactérienne, anti-oxydante, anti-inflammatoire
Propriétés spirituelles	Purification, rites de guérison, consécration des talismans et des sceaux, contemplation, adoration,  méditation, dégagement des entités négatives

L’origine de la Myrrhe

La Myrrhe proviendrait du Yémen et se développa par la suite au Kenya, en Somalie, en Ethiopie et en Erythrée.

Le mot Myrrhe vient du grec ancien, «murra» ce qui signifie parfum. 

Cette gomme-résine se récolte par incision, provenant de l’arbre à myrrhe (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol). Cette résine durcit à l’air en créant des concrétions brun-rouge. Elle peut être ainsi brûlée brute en encens sur un charbon ardent, ou sous forme de remède médicinal en huile essentielle, macérât ou alcoolature.

Pendant des millénaires, la Myrrhe fut très prisée et fut maintes fois plus précieuse que l’or.

La Myrrhe une résine médicinale

Elle est célèbre depuis des millénaires pour ses vertus médicinales. À la fois antibactérienne, antiseptique, anti-inflammatoire, antiparasitaire, puissante cicatrisante et elle favoriserait aussi un sommeil réparateur. Elle s’emploie couramment pour soigner les affections buccales par des bains de bouche.

À l’époque des pharaons, les malades s’exposaient aux fumées d’encens, à des fins sanitaires et à “extraire les démons” responsables de la maladie.

Les soldats grecs gardaient toujours sur eux cette résine sous différente forme car elle est un puissant anti-inflammatoire et antiseptique. 

Dans la tradition Juive, la Myrrhe se mélange à du vin afin d’augmenter les vertus euphorisantes et proposé pour soulager les personnes en souffrance physique. Le Christ se serait abreuvé de ce mélange, en portant la croix. 

La Myrrhe est une résine essentielle pour la préparation de l’embaumement et la dépouille du Christ en aurait été ointe.

La Myrrhe, une résine sacrée qui compose l’huile sainte

Le Kyphi

L’huile d’onction traditionnelle est à base de la gomme-résine Myrrhe. Son élaboration aurait commencé dans l’ancienne Egypte, par la création du kyphi. 

Le kyphi est un parfum solide, utilisé comme un encens sacré et un remède médicinal. Ce parfum sacré aurait été brûlé pour le Dieu Rê et comportait également des vertus magiques.

On évoque cette préparation de nombreuses fois sur les anciens textes des Pyramides et sur les inscriptions murales de divers temples. Cette préparation reste secrète encore aujourd’hui malgré de nombreuses tentatives par certains égyptologues, botanistes et divers chercheurs scientifiques. 

L’huile d’onction

L’huile d’onction sainte tire son origine du Kyphi et aussi de par les écritures saintes de l’Ancien Testament. Cette bible hébraïque (Tanakh) est reconnue par les traditions juives et chrétiennes. 

Dans le livre de l’Exode, verset 30, l’huile d’onction sainte comporte 5 ingrédients dont la Myrrhe. Les Hébreux se servaient de la Myrrhe pour fabriquer l’huile d’onction sainte des prêtres.

“Tu prendras l’huile d’onction, tu en oindras le tabernacle et tout ce qu’il renferme, et tu le sanctifieras, avec tous ses ustensiles; et il sera saint.” (Exode 40:9).

Ces deux traditions religieuses perpétuent encore de nos jours le sens sacré de cette huile d’onction.

Cette huile s’utilise principalement pour consacrer ou bénir une personne, un lieu, un objet.

L’encens Myrrhe vibre le féminin sacré

Connexion à la Terre

L’encens Myrrhe porte en elle la polarité féminine par excellence, le Féminin sacré.

On associe cette odeur chaude, terreuse, balsamique au parfum de la Terre Mère.

Elle est complémentaire à l’encens Oliban le Masculin sacré.

Cette énergie Yin que déploie l’encens Myrrhe, nous invite à contacter notre Terre intérieure.

Cette résine sacrée, multimillénaire, apporte les qualités fondamentales de l’ancrage à la Terre, ce qui apporte concentration, clarté mentale et dissipe la confusion.

Retour au corps, retour à son incarnation

La méditation, les prières, les arts et toutes formes d’introspection, l’encens Myrrhe nous y accompagne.

Elle nous enseigne à écouter ce qui s’exprime en nous, pour mieux se relier à soi et à son corps. Elle nous fait comprendre que se reconnecter à soi est déjà le chemin de la guérison.

L’encens Myrrhe un cadeau divin pour le Christ

En plus de l’Or, les rois Mages ont offerts l’encens Myrrhe et l’encens Oliban à l’Enfant-Jésus. Bien avant l’arrivée du Christ, ces arbres qui produisent ces précieuses résines, le Balsamier et le Boswellia, étaient déjà des symboles divins. On leur prêtait à ces arbres de puissantes vertus dont leur capacité à transmettre les prières au plus haut des cieux.

La synergie de ces deux encens sacrés se retrouve dans la composition de l’encens Pontifical ce qui le rend universel et puissant.(voir article encens pontifical).

C’est le roi mage Balthazar qui offrit la Myrrhe à l’enfant Jésus, symbole de la passion du Christ, témoignant à l’humanité que malgré les souffrances, l’amour reste omniprésent et éternel.

L’encens Myrrhe, une résine sacrée et consolatrice

Jutta Lenze est connu pour ses soins vibratoires comme “le massage aux 7 profondeurs”, ses stages d’aromathérapie spirituelle et ses ouvrages comme “Huiles royales – Huiles sacrées”. À travers ses œuvres, elle transmet notamment un passage au sujet de l’encens Myrrhe.

“Je suis la myrrhe
J’ai vécu sous le soleil ardent du désert
Mon apprentissage fut rude
Et son goût m’était parfois amer
J’ai dépassé mon ombre
Purifiée par le feu sacré de l’univers
Je suis devenue le cœur du monde
Pour délivrer les hommes sur Terre
À toi être, en proie  à mille peurs
À toi être, face à l’insoutenable absence de lumière
Courbée sous le joug de souffrances millénaires
J’envoie le message de mon baume salutaire :
Oublie ces  mémoires
Retiens leurs leçons 
Et laisse couler tes larmes
Retenues depuis si longtemps
Je te livre mon secret 
Car j’ai sacrifié mon sang : 
C’est dans l’amour du cœur
Que se trouve la Rédemption”.

La Myrrhe, l’encens initiatrice

Seule ou en synergie la Myrrhe tient son rôle d’initiatrice. De par cette puissante vibration elle active de grandes vertus à celui qui s’y connecte. Elle purifie nos ombres afin de se relier à soi, à s’aimer, à aimer notre chemin et à s’ouvrir à ses potentiels divins.

Elle apporte la force de l’amour inconditionnel malgré les épreuves. Cette résine est un baume qui apaise et se reconnecte à soi.

La Myrrhe nous invite à nourrir notre dimension spirituelle illimitée et à être une mère pour soi.

Article rédigé par Claire Guibert,
Énergéticienne et créatrice d’objets vibratoires.